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13 novembre 2008

Cow-Boy

Daniel Piron, ancien chroniqueur politique, travaille pour une émission sur la sécurité routière. Mais il ne pense qu’à une chose : retrouver Tony Sacchi, le héros de sa jeunesse, qui avait défrayé la chronique en détournant un bus scolaire pour dénoncer les injustices sociales à la RTBF. Il tente alors de recréer la prise d’otage afin de faire un film sur l’évolution de la société. Seulement, Sacchi n’est plus le révolutionnaire qu’il était avant, et la reconstitution tourne au désastre…

 

affiche_cowboy


En se servant d’un fait réel (la prise d’otage d’un bus scolaire par Michel Strée en 1980), Benoît Mariage dresse un portrait aigre-doux de la nature humaine avec humour et sensibilité. Sur la forme, Cow-Boy montre un faux tournage d’un faux documentaire on ne peut plus réel, Benoît Poelvoorde porte le film avec un rôle bouleversant, aidé par un Melki poignant. Les seconds rôles aux visages usés rendent le film encore plus vrai que nature. Sur le fond, Cow-Boy est une belle remise en question à propos de soi-même et de la société déclamée sur un ton cynique 100% pur belge : un journaliste paumé aux principes contraires à ses idéaux (il dénonce les injustices sociales et refuse de donner un euro à un SDF qui nettoie les vitres de sa belle voiture) accompagné par un caméraman stupide et un preneur de son petit et alcoolique… Il n’y a que par chez nous que l’on peut croiser ce genre de personnes !

 

 Mais pourtant, Cow-Boy est une grande déception. Après avoir vu la bande-annonce, on s’attend à voir une grosse comédie, mais on se retrouve devant un film plat et ennuyeux. Cow-Boy est basé sur un fait oublié depuis bien longtemps, et malgré l’excellent jeu des acteurs, le spectateur se demande quand arriverra l’action et le comique. Cow-Boy plaîra tout de même aux hommes atteignant la quarantaine et sa crise bien connue qui se reconnaîtront très bien dans le personnage de Daniel Piron qui se rend compte un peu tard que sa vie est un échec, car, au-delà de son côté plat, Cow-Boy est aussi une très belle fresque de l’être humain comme il doit être en réalité, et pas comme il est sur un écran.

Pauline Di Silvestro

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