28 Semaines Plus Tard
Ce scénario, crée spécialement pour 28 Days
Later (réalisé par Danny Boyle, à qui on doit Trainspotting), a fait mouche
lors de sa sortie : le public n’avait jamais vu un film aussi sanglant,
réaliste et original. Il est vrai que croiser des zombies vifs poussant des
cris rauques et vomissant du sang est bien différent d’une poignée de main avec
un vampire. Mais pour 28 Weeks Later, c’est encore autre chose. Parce
que, pour une fois, la suite sera truffée de nouvelles surprises, bien que la
suite semble avoir été réalisée avec le mot d’ordre « on prend les
mêmes et on r’commence ». Eh bien non, parce que pour celui-ci, l’histoire
se déroule 6 mois après l’extinction du virus. Après avoir abandonné sa femme,
cernée par une bande de contaminés, Don (Robert Carlyle, qu’on a déjà vu dans
Full Monty) s’installe dans la zone aseptisée de Londres. Il y retrouve ses
deux enfants, sains et saufs, à qui il doit expliquer la mort de leur mère. Les
enfants, n’y croyant pas vraiment, décident de retourner à leur ancienne maison
et y la retrouvent saine et sauve… Ou peut-être pas vraiment, puisque l’analyse
de sa prise de sang révèle la présence de la fureur… S’en suit de nouvelles
contaminations avec des contaminés de plus en plus sanglants, un jogging à
septante contre un dans les vallons anglais, un hélicoptère qui coupe quelques
membres dans une prairie et le loup qui fait beaucoup de victimes dans la
bergerie…
En bref, cette œuvre post-apocalyptique relève d’une barbarie et d’un goût pour l’hémoglobine extrêmes. 28 Weeks Later est un film qui plaira beaucoup à ceux qui ont vu 28 Days Later même s’ils auront une impression de déjà vu. Mais aussi à ceux qui ne l’ont pas vu et qui aiment voir des êtres humains s’entre-tuer en s’arrachant mutuellement la gorge à grand coups de vomissements rougeâtres. Et il plaira surtout à ceux qui ne se sont jamais bien entendu avec Dracula et qui préfèrent imaginer le monde finir avec la rage plutôt que tués par une armée de loups-garous affamés.
Pauline Di Silvestro